L’absence d’utérus, une cause d’infertilité peu connue
Chez certaines femmes, l’absence d’utérus résulte d’une malformation (1 femme sur 4 500 selon les estimations1), pour d’autres l’utérus est retiré dans le cadre une hystérectomie post-partum ou suite à un cancer du col de l’utérus. S’il leur était jusqu’à présent impossible de mettre au monde un enfant, une formidable opportunité s’ouvre désormais avec la greffe utérine.
Une première étude clinique dans l’hexagone
L’Hôpital Foch a ouvert en 2016 l’un des plus grands centres européens d’Assistance Médicale à la Procréation. Le Pr Ayoubi et ses équipes travaillent de longue date avec l’équipe du Pr Brännstrom, qui a effectué avec succès les toutes premières greffes d’utérus en Suède. L’équipe de l’Hôpital Foch souhaite initier un projet similaire en France et perfectionner cette technique en collaboration avec l’équipe suédoise. L’équipe de l’hôpital a ainsi reçu l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour réaliser 10 greffes d’utérus à partir de donneuses vivantes. L’objectif est de réaliser la première greffe courant 2018.
- LES ENJEUX DU PROJET
- Confirmer la pertinence de cette nouvelle greffe, pour que le plus grand nombre de femmes puisse en bénéficier rapidement.
- Améliorer la technique en expérimentant le recours à la chirurgie robotique, gage d’interventions plus sûres pour les patientes.
Le porteur du projet Pr Jean-Marc Ayoubi Professeur en Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la Reproduction, le Pr Ayoubi est Chef du Service de Gynécologie-Obstétrique de l’Hôpital Foch et Directeur Technique de son école des Sages-Femmes. Il a par ailleurs ouvert au sein de son service un centre d’Aide Médicale à la Procréation, considéré comme l’un des plus importants en France.