Cela fait plusieurs mois que vous essayez, sans succès, de concevoir un bébé. Vous avez déjà probablement effectué quelques examens et votre médecin vous a orientés vers un centre d’AMP proche de votre domicile pour y être pris en charge. A la première consultation, un gynécologue prend connaissance du dossier du couple (antécédents médicaux, de fausses couches, d’accouchements, fréquence des rapports sexuels, régularité des cycles mensuels, absence d’infections génitales, etc.). Il prescrit à nouveau des examens – prises de sang comprenant dosages hormonaux et sérologies préconceptionnelles, échographie, hystérosalpingographie, spermogramme, etc. A l’hôpital Foch, tous les examens se font le même jour et au même endroit. Simplification et confort pour les patients, c’est le One Day Fertility. Le gynécologue s’assure alors, à l’issue du bilan, que la situation est bien du ressort de l’AMP. Le cas échéant, il propose la meilleure option thérapeutique pour le couple : insémination intra-utérine (en raison d’une infertilité inexpliquée, d’une altération de la glaire cervicale…), FIV (fécondation in vitro) classique (anomalie des trompes, infertilité inexpliquée, échecs de stimulation…), FIV avec ICSI (anomalies sévères du sperme, échecs de FIV). Il ne reste plus qu’à programmer le parcours de soins et à débuter le traitement prescrit par le médecin. Dans chaque centre d’AMP, c’est peu ou prou le même parcours avec quelques différences dans les modalités pratiques. Vous nous accompagnez dans la visite de celui de l’hôpital Foch ? C’est parti pour le « Saint des saints », autrement dit l’endroit « secret » où se rencontrent ovocytes et spermatozoïdes lorsque des difficultés de conception se présentent.
ÉTAPE 1 : LA STIMULATION OVARIENNE
L’objectif du traitement hormonal proposé est d’obtenir le développement simultané sur un même cycle de plusieurs follicules (les petits sacs contenant les ovocytes) et de prélever les ovocytes présents. Lors d’un cycle « naturel », un seul follicule libère en principe un seul ovocyte.Le traitement hormonal, qui dure de dix à quinze jours, commence généralement le premier jour des règles par injections sous-cutanées. Les hormones prescrites bloquent d’abord les sécrétions naturelles de la femme avant qu’un traitement à fortes doses d’hormones ne stimule les ovaires. Les injections sont faites le soir entre 18 et 21 heures (elles doivent être espacées de vingt-quatre heures), soit par la patiente elle-même ou son compagnon, soit par une infirmière si le couple ne se sent pas de faire le geste lui-même. En effet, le moment est toujours un peu stressant. Des prises de sang et des contrôles échographiques sont faits régulièrement – de trois à cinq fois – pour vérifier la « réponse » des ovaires à la stimulation. A la fin de la période, une dernière piqûre déclenche l’ovulation – les follicules sont alors matures et ont atteint la taille minimum de 17 mm. La ponction des ovocytes est programmée trente-six heures plus tard.
ÉTAPE 2 : LA PONCTION FOLLICULAIRE ET LE RECUEIL DE SPERME
Les deux sont réalisés en parallèle le matin du même jour. Madame est au bloc opératoire pendant que monsieur s’isole pour le prélèvement de sperme. Avant le prélèvement de sperme, un délai d’abstinence d’un à trois jours doit être respecté afin d’obtenir un maximum de « bons » spermatozoïdes. Dans le cas d’une utilisation de sperme congelé, les paillettes sont décongelées le matin de la ponction ovocytaire.
La ponction folliculaire – le prélèvement a lieu dans les deux ovaires – est réalisée par voie vaginale sous contrôle échographique et sous anesthésie générale. Elle dure une quinzaine de minutes. A l’aide d’une aiguille et d’une petite pompe, le gynécologue atteint les ovaires et aspire le liquide de chaque follicule dans lequel baignent les ovocytes. Après l’intervention, la surveillance dure deux heures environ et, après accord de l’anesthésiste, la patiente peut rentrer chez elle, accompagnée. Il arrive que des petites douleurs, des sensations de pesanteur et de tiraillement dans le bas-ventre se fassent sentir. Le geste chirurgical est peu risqué mais dans de rares cas cependant des complications hémorragiques ou infectieuses peuvent survenir.
Les liquides folliculaires et le sperme parviennent au laboratoire dans des tubes stériles.
Vous pouvez continuer à travailler
Un arrêt de travail n’est pas systématiquement proposé. Vous pouvez demander un justificatif médical ne laissant pas deviner le motif de la consultation. Pour la stimulation en particulier, privilégiez une période professionnelle calme, ou posez des jours de congé.