L’intervention, qui a nécessité près de 18 heures, a eu lieu le samedi 17 septembre 2022. La patiente greffée était atteinte, tout comme la première en 2019, du syndrome de Rokitansky (MRKH), responsable d’une infertilité par agénésie utérine (naissance sans utérus) chez près d’1 femme sur 4 500. La greffe a été réalisée à partir de l’utérus d’une donneuse vivante, qui est la sœur de la receveuse.
Cette deuxième greffe s’est déroulée comme prévu, sans complications notables, et les deux patientes se portent bien et sont rentrées à domicile 10 jours plus tard.
Cette deuxième greffe de l’utérus en France marque le prolongement d’un projet de recherche entamé par le Professeur Ayoubi depuis plus de 15 ans, et d’une collaboration internationale avec l’équipe du Professeur Mats Branstrum, professeur à l’université de Göteborg et chef de service de gynécologie et médecine de la reproduction à l’hôpital Sahlgrenska (Suède).
Cette intervention chirurgicale consolide l’espoir de patientes nées sans utérus ou présentant une infertilité utérine causée par une hystérectomie ou un utérus non fonctionnel. Elle a mobilisé plus d’une vingtaine de chercheurs et permet des avancées scientifiques significatives dans les domaines de la transplantation et de la reproduction.
DÉBORAH, PREMIÈRE MAMAN D’UNE PETITE FILLE NÉE D’UNE GREFFE DE L’UTÉRUS EN FRANCE
La première patiente greffée en mars 2019, Déborah a mis au monde la petite Misha, le 12 février 2021, après 33 semaines de grossesse. Elle avait bénéficié de la première greffe d’utérus française réalisée par la même équipe de l’Hôpital Foch. Déborah attend aujourd’hui son deuxième enfant, prévu pour mars 2023.