Une première en France, un bébé est né après une greffe d'utérus

La petite fille est née vendredi 12 février après une greffe d'utérus, dont la donneuse est la mère de celle qui en a bénéficié.

ISABEL PAVIA - Un enfant est né d'une greffe d'utérus (photo d'illustration)
ISABEL PAVIA - Un enfant est né d'une greffe d'utérus (photo d'illustration)
Source : Huffington Post

SANTÉ - Une première en France qui va donner de l’espoir. Un bébé est né à la suite d’une greffe d’utérus dont avait bénéficié sa mère, a annoncé ce mercredi 17 février à l’AFP l’hôpital Foch de Suresnes, en région parisienne.

Le bébé, une petite fille de 1,845 kg, a vu le jour le vendredi 12 février.

“La mère et l’enfant vont bien”, a indiqué à l’AFP le professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie-obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital Foch, dont l’équipe a permis cette première française.

La mère, Deborah, âgée de 36 ans, avait bénéficié en mars 2019 de la première greffe d’utérus française, réalisée par la même équipe - avec l’utérus d’une donneuse vivante, qui n’était autre que sa mère alors âgée de 57 ans.

Alternative expérimentale à la GPA et à l’adoption

Née sans utérus, la patiente greffée est atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH) qui touche une femme sur 4500 à la naissance.

Cette grossesse constitue un espoir pour les patientes nées sans utérus ou celles auxquelles il a dû être enlevé. Elle représente une alternative expérimentale à la gestation pour autrui (GPA), interdite en France, ou à l’adoption.

La première naissance au monde après une greffe d’utérus a eu lieu en Suède en 2014. La naissance, survenue un an après la transplantation, avait été annoncée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet par l’équipe du professeur Mats Brännström de l’université de Göteborg. La donneuse vivante avait 61 ans.

Le professeur Jean Marc Ayoubi est celui qui a permis la première transplantation utérine française.

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