Au CHU de Lille, cette activité « redémarre progressivement » (cf. Le marché reprend ses droits, même dans le domaine de la PMA), mais « les dons de spermatozoïdes et d’ovocytes sont toujours à l’arrêt », « pour ne faire courir aucun risques aux donneurs ».
« On accumule le retard », déclare le Pr Sophie Catteau-Jonard, gynécologue et responsable du don d’ovocytes à l’hôpital Jeanne-de-Flandre du CHU de Lille. Pour les délais d’attentes, « on est passé d’une moyenne de deux ans, à deux ans et demi, trois ans », indique le médecin. Alors, à l’hôpital Jeanne-de-Flandre, on « appelle les potentielles donneuses à se manifester » pour « qu’il y ait moins de retard lors de la reprise ». « Les donneuses sont reçues en consultation pour faire le point sur leurs antécédents médicaux, leur expliquer le don et faire une prise de sang. On les revoit trois-quatre semaines après avec l’anesthésiste, le gynécologue et un psychologue. Il faut ensuite prendre un traitement par injections durant deux semaines pour la stimulation ovarienne. Enfin, on réalise la ponction en anesthésie locale » (cf. Une campagne inquiétante qui banalise le don de gamètes (1/2) ), précise le Pr Catteau-Jonard.
Selon la gynécologue, « nous avons toujours besoin de donneurs et de donneuses, et nous sommes toujours en manque ». En France, en 2015, « 255 hommes avaient donné leur spermatozoïdes et 540 femmes leurs ovocytes ».