Greffe d’utérus, la deuxième transplantation en France
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En septembre, la deuxième transplantation utérine française a eu lieu à l’hôpital Foch, à Suresnes, sur une patiente âgée de 36 ans. Souffrant du syndrome de Rokitansky, donc dépourvue d’utérus, elle a reçu celui de sa sœur aînée après une opération de près de 18 heures.
La même équipe dirigée par le docteur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de Foch, a réalisé la première greffe d’utérus en mars 2019 (cf. Première greffe d’utérus en France). La jeune femme, Deborah Berlioz, âgée aujourd’hui de 37 ans et souffrant du même syndrome, a reçu l’utérus de sa mère. Après avoir été enceinte une première fois, suite à un transfert d’embryon, elle attend son deuxième enfant qui doit naître au mois de mars prochain. Puis, l’utérus greffé lui sera retiré car « l’essai clinique (…) autorisait de mener deux grossesses maximum en cinq ans ».
Au total, une fille sur 4000 naît sans utérus. Il y a 15 ans, le professeur Ayoubi a lancé son projet de greffer des utérus avec la collaboration de l’équipe du professeur Mats Branstrum, de l’université de Göteborg, en Suède. Cette procédure qui nécessite : « une donneuse vivante, bénévole et apparentée » et « des tests de compatibilité immunologique » a déjà eu lieu environ 80 fois dans le monde.