Micha, deux ans, vient rendre visite à sa mère et à sa petite sœur à la maternité. L’instant pourrait sembler banal, pourtant, ce bonheur semblait inaccessible à la famille. "Parfois, on se pince tellement que c’est incroyable", déclare Déborah Berlioz, la maman. Un exploit médical, car Déborah Berlioz est née sans utérus. En 2019, sa propre mère lui fait don de son organe pour une greffe. Une première en France, et c’est une réussite.
Étendre la pratique à d’autres patientes
La petite Micha naît ainsi par césarienne en 2021, suivie de Maxine, le 17 février dernier. Avant d’apprendre la possibilité de cette greffe, la jeune femme avait fait une croix sur son désir de grossesse. "Avec mon mari, on s’était dit que déjà, on s’aimait très fort tous les deux et que le plus important, c’était nous", confie Déborah. La greffe et les grossesses ont été suivies par le professeur Ayoubi et son équipe. Celui-ci envisage, "si les bénéfices sont supérieurs aux risques", d’étendre ces indications aux patientes ayant perdu leur utérus.