Née sans utérus, la patiente, une femme de 34 ans, était atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH), qui « touche une femme sur 4 500 à la naissance ». L’utérus a été prélevé par chirurgie robotique sur sa mère, âgée de 57 ans.
La jeune femme « n’est pas encore enceinte ». Les « embryons préalablement congelés » pourront être implantés « d’ici 10 mois ». Le traitement immunosuppresseur qui doit être administré pour prévenir une réaction de rejet de l’utérus est « moins lourd que pour d’autres transplantations d’organes ». La greffe est cependant « provisoire » en raison de ce traitement.
Ce type de greffe a déjà été réalisé dans d’autres pays et a conduit à une première naissance en Suède en 2014, puis au Brésil, en 2017 ou encore en Belgique en 2018.Vingt-cinq équipes dans le monde travaillent dans ce domaine. L’équipe française a pris conseil auprès du professeur Brännström, suédois, en échange de « leur expertise en chirurgie robotique qu’ils ont utilisée pour leurs cinq dernières greffes ». Neuf autres greffes sont prévues pour cet essai clinique français, et huit autres dans le cadre d’un second essai clinique au CHU de Limoges.